until we go down (idyia)

âge & date de naissance — trente-cinq années écoulés, passées entre servitude et violence. c’est un onze juin qu’elle a vu le jour, aux petites heures du matin.

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origines — née à Knossos, la cité perdue a abrité ses jeunes années. fille du peuple, fille d’un marchand messarien et de son épouse, Idyia n’est rien qu’une jolie fleur du désert.

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domicile — sa maison natale détruite depuis longtemps, Idyia a élu domicile sur l’Adrasteia. ses rares descentes à terre la voient hanter les tavernes des ports, et les lits des hommes.

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statut civil — autrefois épouse, puis objet de plaisir pour les clients du bordel, vassale des bourses emplies de drachmes, Idyia est aujourd’hui maîtresse de ses désirs. elle a juré de ne jamais s’enchaîner et se tient pour l’heure à sa résolution, affichant avec fierté sa liberté.

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activité — esclave, prostituée, elle est aujourd’hui criminelle en fuite, pirate amoureuse des airs. seconde de l’Adrasteia, elle fut avant cela matelot, artilleuse, puis maître-artilleuse. c'est finalement à la force de ses hanches qu’elle a gagné sa position, offerte par le vieux capitaine.

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réputation — elle est, parmi ses hommes, Etincelle, maîtresse fêtarde mais implacable. sa réputation la précède et on craint autant sa descente que ses coups de sabre.

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allégeance — sa loyauté autrefois volée, achetée, Idyia l’offre désormais volontiers aux hommes de l’Adrasteia. elle a fait d’eux ses compagnons d’armes, ses frères, ses amants parfois. mais elle leur reste avant tout redevable de la vie qu’ils lui ont offert.

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anecdote 01 — de sa famille, Idyia garde un souvenir précis. leurs visages sont inscrits dans sa mémoire, leurs voix, gravées dans son coeur. malgré les années, la messarienne n'a jamais oublié ceux qui l'avaient vue naître, l'avaient élevée et aimée. de son époux en revanche, Idyia a complétement perdu le vestige. seul son nom flotte encore à la surface de son esprit, pourtant sans intérêt. probablement mort, comme tous les siens, dans cette catastrophe qui lui a offert la liberté.

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anecdote 02 — elle a surpris, dans le regard d'Hypérion, une ombre. un peu plus que cela, même. les fantômes d'un passé qu'il aurait voulu mort, et qui semblent encore le hanter. ce soir-là, dans l'une des nombreuses tavernes de Koressia, elle s'est laissée attendrir par le désespoir du jeune homme. lorsqu'elle le regarde aujourd'hui, il lui arrive parfois de voir dans ses yeux clairs les restes de cette émotion si particulière. mais plus que cela, c'est la connexion entre eux qui la touche. ils n'ont besoin que d'un seul regard, un seul geste, pour se comprendre. au combat, comme dans leur couche, ils ne font qu'un.

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anecdote 03 — elle n'aime pas mentir, la messarienne. elle n'aime pas les illusions, la mystification. Idyia a pourtant vécu un simulacre de vie, travestissant son existence, masquant sa colère. elle y a été contrainte pendant des années et répugne désormais à recommencer. néanmoins, elle n'hésite pas à camoufler la vérité pour les causes auxquelles elle adhère. sa loyauté indéfectible en fait une alliée de choix. prête à mourir pour protéger ceux qu'elle aime, Idyia rira au nez de son bourreau plutôt que de trahir ses hommes ; cette famille qu'elle s'est choisie.

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anecdote 04 — Idyia n'a jamais été de ces petites filles sages et obéissantes, que rien n'énervaient. enfant, puis adolescente, elle a fait entendre son opinion d'une voix forte et déterminée. il ne servait à rien de déployer des trésors de tendresse, de négocier ou de la punir. si elle avait pris sa décision, rien ne la ferait changer d'avis. mais Idyia est aussi frondeuse, indomptable, virevoltante. riant aux éclats face à la mort, elle se joue d'elle comme on joue aux dés, remettant plus d'une fois sa vie entre les mains d'autres. et si, paradoxalement, elle n'hésitera pas à abandonner à leur sort de parfaits inconnus, elle donnera sa vie pour ceux qu'elle a juré de protéger.

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anecdote 05 — née dans le désert de Messara, elle n'aurait jamais imaginé vivre à bord d'un navire. pourtant, elle s'est rapidement faite à cette existence précaire, emplie de violence et de joie. être considérée comme une criminelle l'amuse. elle préfère de loin ce statut à celui d'esclave, de possession sans âme. si elle n'est pas honorable, elle est au moins maîtresse de son existence. au fil des années, Idyia a pris goût à l'exultation de la bataille, l'adrénaline de la fuite. pour rien au monde elle ne poserait le pied à terre pour reprendre une vie tranquille. même mourir, elle préférerait le faire à bord de l'Adastreia.

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vrac — ses années de servitude ont laissé leur marque et les baisers du fouet ont lardé son dos de profondes cicatrices ; certaines offertes par ses clients, pour le plaisir, d'autres par ses maîtres, comme punition. — Idyia se sait stérile, terre hostile impropre à la conception d'un enfant. l'idée ne la dérange pas outre mesure, peu désireuse de s'encombrer d'une vie qui l'encombrerait. — la religion l'indiffère et elle a depuis longtemps abandonné tout croyance. esclave, elle a prié de toutes ses forces pour qu'on vienne la sauver. mais le silence des dieux l'a convaincue de leur non-existence. — elle donne toujours quelques pièces aux prostituées des tavernes de Koressia, sans jamais consommer. — elle porte son chiton comme un homme, surtout durant les attaques, mais le noue aux deux épaules. — elle aime les bijoux et en porte toujours plusieurs à la fois. ses chevilles, comme ses poignets, sont toujours ornés de bracelets.  — au combat, c'est à son sabre, son fouet et ses éclairs qu'elle fait confiance. avec le temps, elle a appris à fusionner ces derniers, et à insuffler dans son fouet une quantité suffisante d'électricité pour brûler son adversaire.  — elle joue de la lyre, assez bien pour distraire les hommes le soir. en revanche, sa voix sonne affreusement faux.  elle s'accommode des moqueries et rend coup pour coup. — dans les tavernes, elle est connue pour sa descente et ses conquêtes. dans ces deux domaines, comme au combat, elle rivalise sans sourciller avec les hommes.  — elle n'hésite jamais à défier ceux qui la méprisent ou doutent d'elle. elle tient à sa réputation de seconde, comme elle tient à la réputation de l'Adastreia. celles-ci sont par ailleurs indissociables, et pour cela, elle s'interdit de faillir.

11.06.1394 le couple est heureux, déjà parents de trois garçons. la naissance d’Idyia comble de joie sa mère, rêvant secrètement d’une petite fille. le mystère plane sur le don qui lui échoira. fille de l’air ou de la foudre, nul ne saurait le prédire. les éclairs jaillissent à l’aube de son cinquième anniversaire, la prédestinant à marcher dans les pas de son père.

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1411 – 17 ans après l'école primaire vient l'académie d'Asphodelos. elle y entre sans rechigner, se coulant avec plaisir dans le moule voulu pour elle. déjà joueuse et joyeuse, elle compense son manque de talent pour la magie par une humeur toujours égale, qui lui vaut d'entretenir un cercle d'amies proches et fidèles. ses années d'académie sont les plus belles de sa vie d'alors. après le diplôme, vient naturellement le mariage. gamine offerte aux mains tendres d'un époux légèrement plus âgé, Idyia se plie sans se plaindre aux exigences du père. l'union est heureuse, et il ne manque qu'une progéniture au tableau.

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1414 – 20 ans mais le rêve est brusquement interrompu par son enlèvement à Knossos, un soir d'avril. alors qu'elle croyait être envoyée à l'autre bout du continent, Idyia est vendue à l'un des bordels de la ville. enfermée, contrainte d'enfouir ses dons, elle est bientôt offerte aux clients de la maison close. si sa famille, son mari, la cherchent, elle n'en saura jamais rien. elle se croit abandonnée, oubliée de tous. les années passent et peu à peu, la révolte gronde. plusieurs tentatives de fuites lui valent de sévères punitions, qui laissent leur empreinte sur son corps.

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28.03.1419 – 25 ans la maison close est détruite par une créature monstrueuse, et Idyia en profite pour s'échapper. cachée dans une colonne de réfugiés, elle finit par rejoindre Koressia, et erre sans but précis. les premiers mois, la jeune femme se vend à contrecœur aux marins qui occupent les tavernes de la ville. finalement, le vieux capitaine de l'Adastreia la remarque et lui propose d'embarquer avec eux, d'abord comme simple matelot. elle accepte, refusant cependant que les marins de l'équipage la touchent. l'esclavage l'a durement marquée et pour rien au monde elle ne laissera un homme l'utiliser à nouveau.

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1424 – 31 ans sa maîtrise élémentaire s'affine grâce à l'aide de ses compagnons d'armes et peu à peu, Idyia gagne ses premiers galons. elle ne reste pas longtemps matelot et devient rapidement artilleuse. après quelques années, elle est désignée maître-artilleuse par le second, acquérant le respect de certains de ses pairs. son statut, elle ne le doit alors qu'à son talent. mais les rumeurs courent et elle surprend des regards lourds de sens. les envieux la font déjà coupable d'un crime qu'elle n'a pas commis. revancharde et colérique, Idyia ne recule pas lorsque le capitaine formule finalement les avances qu'il retient depuis longtemps. elle cède, monnayant pour la seule et unique fois sa position. devenue seconde, la messarienne prouve à plusieurs reprises que son rôle n'est pas usurpé. elle n'a fait qu'accélérer un processus naturel, hâté une décision qui aurait été prise, tôt ou tard. c'est à l'occasion d'une descente à terre, l'année suivante, qu'elle rencontre, puis recrute, Hypérion Stavros, devinant chez lui l'âme d'un guerrier impitoyable. du moins, c'est ce qu'elle raconte à tous, pour forger la légende du pourvoyeur de foudre.

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1428 – 34 ans personne n'est éternel, pas même le vieux capitaine. à sa mort, Idyia refuse cependant son trône. si elle accepte les responsabilités de second, celles de roi sont trop lourdes à son goût. elle propose néanmoins le nom d'Hypérion, persuadé qu'il sera plus à même de diriger le navire. cette fois, la relation entre elle et le foudre n'a rien à voir avec sa décision. cependant, si les marins de l'Adastreia élisent Hypérion, aucun n'est dupe. Idyia s'en accommode, virevoltant des bras du nouveau capitaine à ceux de ses conquêtes terrestres.

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