— HOMMAGE À RHÉA. (saison une, épisode un.)

Ses yeux se lèvent vers les cieux. Elle observe Aello son faucon, jouer avec la chouette de @Cyrian Vasilis. Il était présent lui aussi. L’étaient-ils tous ? Elle les avait lâchement abandonné après qu’ils l’aient secouru des griffes du culte, des griffes de l’Héritière. Elle n’osait se rendre jusqu’à lui, au contraire de son faucon et de la chouette, honteuse à l’idée d’affronter le regard du sage être de l’air. Elle regagne rapidement la place centrale, où les derniers hommages à la famille royale se font. Elle aimerait leur cracher dessus, s’époumoner à leur retourner la tête. Eux et leurs foutue « divinité », eux et leurs richesses. Eux et la couronne d’Atlantis. Celle qu’ils avaient dérobés à sa mère. Mais quelqu’un d’autre s’en charge à sa place. Elle écarquille les yeux alors qu’Héraklès se fait tirer de sa chaise comme un pantin. Elle peut voir à son visage, effrayé, que ce n’est pas de son propre chef. Elle reste interdite, alors qu’elle comprend ce qui est en train de se produire sous ses yeux. Sa mère lui avait parlé de cette maîtrise, devenue interdite du temps d’un de ses ancêtres. Les parchemins qui permettaient d’apprendre cette technique, avaient été cachés dans le palais d’Atlantide. Qui se trouvait désormais milles lieux sous les mers. Comment pouvait-elle posséder un tel pouvoir ? Comment pouvait-elle connaître une telle technique ? C’est avec plus grand effroi, que la princesse au trident voit le prince se faire magiquement briser la nuque. Pantin désarticulé qui tombe sur le sol dans un bruit sourd. Elle s’apprête à appréhender la meurtrière, quand ses mots la touche de plein fouet. L’insurrection. Les Atlantes. Les héritiers. Elle n’avait jamais commandité cela. Elle savait aussi que les atlantes n’étaient pas assez stupides pour fomenter quelque chose d’aussi grossier. Ou alors, ils seraient venus armés et prêt à se défendre. Ils n’auraient pas festoyés de cette manière. Le calme continue d’emplir la place, puis la tempête obscurcit les cieux. Un faisceau lumineux semble tomber de son œil, et fait vibrer la capitale. Elle se retourne d’un mouvement rapide. Le monde semblait courir à sa perte, courir à sa fin. Etaient-ce les Enfers qui s’ouvraient sous leurs yeux. Divine colère descendue des cieux ? Le sol de la capitale semble trembler sous le poids de la créature, et la foule se remet à vrombir. Le Minotaure. entend-elle. Impossible. Comment telle créature avait pu passer sans se faire repérer par des soldats, des sentinelles, n’importe quoi ? Elle était descendue de la tempête. Le palpitant accélère, alors que l’Amazone ne bouge pas. Elle se fait bousculer par la foule, reçoit quelques coups d’épaules. Une main l’attrape sauvagement et la tire dans une ruelle. La silhouette retire son capuchon, et plonge ses yeux dans ceux de Megara. Ses yeux. Elles avaient les mêmes. Ceux de leur père. « Ne reste pas plantée là. Fuis. » Elle secoue la tête légèrement. « Je ne pensais pas te.. » Despina plaque une main sur sa bouche, l’intimant de se taire. Megara recule de quelques pas, effrayée par le contact de celle qu’elle sait désormais être sa sœur. « Es-tu stupide ? Fuis. » Megara l’observe un moment, avant de tourner son regard vers la foule en alerte. La cohue est immense. Les bruits de pas semblent résonner en elle, tant ils sont puissants. Elle ne sait s’ils proviennent de la foule, ou de la créature. « Ils ont besoin de moi. » La sorcière tente d’attraper son bras, mais Megara l’en empêche. « Tu m’as trompée, Astéria. » Elle dépose ses yeux dans les prunelles brunes de l’aînée. Tellement semblables. Pourtant si différentes. « Retrouves ta mère, ton frère et ta sœur Megara. » Notre frère et notre sœur voudrait souffler Megara. « Si ce n’est pas le Minotaure qui a votre peau, ce seront les soldats du roi. Lamia a déclaré la guerre, en disant qu’il s’agissait d’une insurrection. » Elle entend la créature se rapprocher. Un autre bâtiment tombe avec fracas dans la ville. Elle jurerait avoir entendu les cris de civils en détresse sous les gravats. Lamia, c’était donc ainsi que se nommait la mendiante.. « C’est de votre faute n’est-ce pas ? A toi et ton culte. » Despina l’observe un long moment. « Je suis désolée, Megara. J’aurai aimé que les Moires soient clémentes avec nous, et que le destin ait été tissé autrement. » Elles s’observent toutes deux un moment. Trouver sa famille. Elle devait les sauver et fuir. Protéger les habitants, tuer le monstre. Le doute. A une dizaine de mètres, un bâtiment cède à son tour. « Je t’en supplie Megara, fuis. » Elle secoue la tête. « Je ne suis pas toi. » Elle s’était enfin retrouvée.

Sans un regard en arrière, une main sur son lasso et l’autre sur son trident, elle se met à courir. Aello sonde les cieux. Un autre bâtiment tombe, et c’est cette direction que Megara décide de prendre. Ses yeux se posent sur @Eirini Sideris, qui se lance dans la même direction qu’elle. Megara monte sur un toit, continue de courir. Des tuiles tombent, et elle manque de trébucher. Elle se redresse de justesse et continue sa course. « Tu te souviens des marais de Timoria ? » qu’elle crie à l’Amazone. « Le nid d’hydres. » A l’époque, ils étaient toute une bande. Les Insoumis. Peut-être se retrouveraient-ils à nouveau aujourd’hui, peut-être arriveraient-ils à repousser la créature. Assez de temps peut-être pour sauver un grand nombre. Elle n’espérait pas survivre, n’en était pas certaine. Mais ça n’était pas ça le principal. Elle savait que Kassandra, Thésée et sa mère réussirait à fuir la ville. Elle l’espérait. Plus que tout au monde. Mais il fallait qu’elle pense au bien commun. « Nous allons devoir refaire la même chose. » Elle avait besoin de la Cavalerie. Ils en avaient tous besoins. Megara espérait que d’autres guerriers, misthios et aventuriers se joindraient à eux pour empêcher la créature de tous les dévorer un à un. Plus encore, elle espérait que les Insoumis apparaîtraient, guerriers d’antan. Elle avait longtemps espéré repartir à l’aventure avec eux, peut-être que le glas avait enfin sonné ? Les Moires se jouaient d’eux.  Elle saute sur un autre toit puis s’arrête. La créature était là, détruisant tout sur son passage. Elle était d’une hauteur et d’une stature considérable, et Megara comprit pourquoi elle faisait des ravages. Elle était divine, funeste, mais divine. A côté d’elle, les élémentaires semblaient être des insectes. D’un mouvement du bras, elle percute la maison sur laquelle elle se tenait debout. La princesse sent le sol s’effondrer sous ses pieds, et s’apprête à chuter. D’un mouvement de la main, elle jette son lasso vers un poteau, espérant pouvoir l’atteindre pour éviter de se briser les jambes.

réussite : Le lasso s’enroule autour du poteau, permettant à l’Okeanos de descendre sans se faire le moindre mal. Elle est prête à l’attaque.  
échec : La prise du lasso ne se resserre pas correctement contre le poteau, et Megara tombe. Si sa chute est ralenti, et qu’elle ne se brise pas les jambes, sa cheville droite lui fait un mal de chien, et elle partira avec un désavantage pour le combat à venir.

résumé:

Accompagné un court instant par @Eirini Sideris, le cri déchirant le ramènent à la réalité et il constate que leurs pas les ont éloignés de la place centrale. D'autres cris ne tardent pas à suivre, et ils se retrouvent séparés, prisonniers d'une foule paniquée. D'un regard, il balaye celle-ci en cherchant une personne qu'il a aperçu un peu plus tôt. @Alekto Vranychta, pour laquelle il ne peut s'empêcher de s'inquiéter. Il reste stoïque, emmêlée dans une foule totalement paniqué, les yeux cherchant absolument à se poser sur une chevelure de jais, sans réellement essayer de comprendre ce qui est en train de se passer. Il s'en fiche complètement, Hyperion. Il ne pense qu'à la sauver alors qu'il devrait penser aux membres de son propre navire, à son équipage.  Ce n'est que lorsqu'une personne lui empoigne le bras avec fermeté pour l'entrainer avec lui qu'il se reconnecte à la réalité. @Idyia Kyrgios. « Attends, il faut que je.. - » Elle le coupe, et il ravale ses mots parce qu'il est presque sûr qu'elle sait qui il cherche. « Non. On n'a pas le temps Hyp'.» Elle arrache ses prunelles de la foule, le forçant à la regarder un instant et il se perd dans ce regard si familier, le laissant presque oublier l'âme recherchée. « Il faut vraiment qu'on y aille, les autres attendent. » Ta famille t'attend. L'argument de taille, pourtant prononcé qu'à demi-mot. Il lance une dernière fois un regard vers la foule avant de soupiré, résigné à l'idée qu'il ne pourra pas la retrouver, et il s'échappe aux côtés de l'âme soeur ignoré pour sauver ceux qui sont désormais sa famille.