water my blood ; thésée

âge & date de naissance — Second cri transperçant dans le fracas de la tempête, cette nuit là, ce 21 juin 1403, tu es venu au monde. Quelques minutes te séparent de ton aînée, quelques minutes qui t'ont si souvent assassiné le coeur, ont soufflés jalousie, colère amère. L'envie fut laide. L'envie d'être le premier, l'héritier dégueulait de chaque fibre de ton être. Et puis, il y a eu cet accident qui t'a brisé la jambe, qui a fauché des rêves de grandeur inatteignables. Le temps est passé, s'est égrené, les vieilles rancunes se sont tut, les loyautés se sont cimentés. Si bien que de tes vingt-six ans, il n'y a pas plus grand défenseur de ton aînée, il n'y a pas plus grand artisan, cultivateur de ses victoires. Et tu t'es promis, juré, elle ceindra la couronne perdue et vous ramènera sur les terres perdues, volées. Tu y veilleras dans l'ombre.

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origines — Dans le brun de tes cheveux, dans les pupilles fauves, on lit clairement l'héritage atlande. Si ton royaume était encore ici, tu aurais vécu toute ta vie en lakonia. Mais il ne reste rien de tout ça, le royaume de feu ton père s'est enfoncé dans les flots, courtise les poissons et les coquillages. Et il ne reste qu'un statut de peuple réfugié, errant sur la langue des atlandes encore de ce monde.

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domicile — En fuyant les monstres marins, en laissant Atlantis s'enfoncer dans les eaux profondes et glacées, ta mère a trouvé refuge en Althéa, abandonnant sa couronne aux pieds d'un roi (qui n'est pas le tien) (une autorité que tu ne reconnaitras jamais) avec tes soeurs et toi. Tu étais petit quand vous vous êtes installés dans la ville portuaire et si le sel marin, le chant des mouettes t'étirent toujours un sourire, tu sais pertinemment que ce n'est pas la maison. Ce ne sera peut-être jamais chez toi. C'est sans doute pour ça qu'il n'y a pas de regrets à s'engager dans le long et périlleux voyage qui t'amènera aux côtés de ta future épouse, à kos, en la cité d'Asphodelos. Après tout, dans ces terres inhospitalières, le peuple de ton aimée manque cruellement d'un guérisseur. Et ça ne te parait que justice d'aider ton prochain, de respecter les serments faits pour toi.

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statut civil — Les mariages dans ton monde sont un jeu de pouvoir, de politique solidement ficelés. Tu n'as pas eu ton mot à dire, tu n'as rien eu à choisir et tu t'es toujours su promis à Phoebe Kolasi. Les serments ne sont jamais mieux pris que signés à travers les unions après tout. L'amitié dit beaucoup, la famille plus encore. L'idée ne t'a jamais gênée, elle te semble même être une évidence quand tes yeux se posent sur la princesse déchue. Il y a comme quelque chose qui t'attire, te pousse à revenir sans cesse à elle. A nul autre qu'à elle.

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activité — Il fut une époque où on te rêvait en grand guerrier, en puissant aventurier. Tu t'es fait mille plan sur la comète, tu as prié pour être tout ça, pour être meilleur que ta soeur. Et puis l'accident a frappé, te fauchant en plein vol, explosant les projets de prouesses guerrières, d'être un héro. Après tout, ça coulait dans ton sang, c'était dans tes veines. Tout tes ancêtres l'ont été mais pas toi. Tu n'étais pas destiné à tout ça et tu as embrassé la voie des guérisseurs. Ton élément est au service des plus faibles, à ceux qui souffrent, à ceux qui ont mal. Tu as dédié ta vie à soigner, protéger, sauver à ta manière et tant pis si ce n'est pas assez bien pour certains.

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réputation — Le prince brisé est sur les lèvres du peuple atlante, entre pitié et moquerie. Comme si ne pas être combattant faisait de toi un demi-homme, indigne d'un prince, indigne du glorieux héritage qui danse dans tes veines. Comme si tu n'étais qu'une image supplémentaire de la déchéance d'Atlantis. Et l'ironie est là ; peuple errant, condamné à l'exil, ne possédant qu'un prince au destin volé, saccagé. Comme vous tous. Comme ce que vous êtes condamnés à tous être avec rage, avec haine brûlante, dévorante. Brisés (autant que le sont tes jambes). Dérobés (comme l'avenir glorieux que vous aviez). Alors il reste l'homme bon, doux, le guérisseur qui aide chaque personne se présentant à sa porte. Et sans qu'on y regarde, sans vraiment qu'on s'en aperçoive les langues se délient peu à peu à ton contact, sous tes soins. On a confiance. Peut-être à tord ou à raison.

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allégeance — Malgré la trahison, le mépris parce que tu n'es qu'une moitié d'homme, les serments, les allégeances sont gravées à même le coeur et la peau. Il y aura toujours et à jamais le peuple atlante (même si ils te détestent) (même si tu cristallises tout ce que vous êtes devenus). Il y a une chaleur au coeur quand tu penses à eux, il y a une envie de les protéger, de les garder de la faim, du malheur. Mais surtout, tu veux les ramener à la maison, à votre maison. Même si tu sais que ce sera plus Megara qui le fera que toi. Et il y a cette loyauté inébranlable envers ta famille, tes soeurs et surtout le front qui ceindra la couronne atlante. Tu t'en es fait la promesse ; tu l'aideras à régner, à reprendre tout ce qui vous a été volé. Mais tu avoues aussi, tu sais que rien ne peut t'éloigner de ta si précieuse moitié d'âme. Comme si en perdant tes rêves, tu l'avais trouvé, tu t'étais trouvé, empli et complet, serein et entier. Comme si elle était la seule à t'éveiller et sans doute, cela troublera tous tes projets .

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clac clac — Le bruit claque où que tu ailles, quoiqu'il se passe. Claquement familier, ponctué par les pas lents, prudents comme celle d'un enfant maladroit, comme si tu avais peur de t'effondrer. Tu dis que tu vas mieux, tu fais croire que ça va mieux parce qu'il le faut, parce que tu n'es pas un faible. Mais la réalité poignarde, assassine, dévore; la douleur s'élance, te lance. La douleur ne t'a jamais quitté. Malgré les soins des meilleurs, malgré la peau cicatrisée, quelque chose s'est brisée et n'a jamais guérie. Et tu le traines avec ta canne dans ses clac clac qui s'égarent avec tes pas fragiles, avec cette peur (si dévorante) (tellement culpabilisante) qu'il te faudrait tellement peu pour t'effondrer, sombrer.

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broken dreams — Il y avait ces rêves naïfs - aujourd'hui anéantis. Il y avait la croyance (stupide) que tu seras un grand guerrier ou un héros pour ton peuple (comme ton père) mais tout a glissé entre tes doigts, tout s'est évanoui dans un souffle vain, assassin. L'accident a tout pris de ce que tu étais, a tout saccagé, brisé. Envolé l'homme fort, l'aventurier imbu de sa personne, banni l'homme qui pensait avoir le monde à ses pieds en un souffle. Mais c'est comme si devenir boiteux, devenir moins qu'un homme t'avait poussé à embrasser véritablement ce que tu devais devenir, ce que le destin désirait. Comme si l'affliction qui te ravage n'avait pas fait que ton malheur. Comme si tu t'étais trouvé aux portes du désespoir. Et de nouveaux rêves se sont tracés dans la renaissance : poser la couronne atlante sur la tête de ton aînée, être les yeux et les oreilles de ta famille, attirer la confiance, endormir la méfiance pour mieux tout reprendre, tout leur arracher. Comme si dans l'ombre avait toujours été ta place.  

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save a life — Retenir la vie de tes mains si abîmées par la coupe des herbes médicinales. Retenir rien qu'un peu la vie qui s'échappe, dérape, s'écoulant doucement, lentement hors des corps. Retenir et tenir à n'importe quel prix. Tu te bats tous les jours pour garder en vie ceux qui se précipitent à ta porte mais trop de fois, leur corps et coeur se dérobent et tu es forcé de les laisser partir. Malgré que tu sois guérisseur, malgré le besoin de défendre cette vie si précieuse et fragile, parfois tu avoues que certaines vies mériteraient de finir, de s'achever, de péricliter. Tu avoues que tu voudrais voir tes ennemis finir aux enfers, six pieds sous terre, que tu n'oscillerais pas un sourcil pour leur fin. Alors oui, tu luttes pour la vie mais il t'arrive de te dire que ce n'est pas si grave si quelques uns la perdent.

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political animal — La méfiance s'est endormie, la défiance s'est assassinée. Après tout, on ne voit qu'un être fourbu de douleur, trainant son corps en posant les yeux sur toi. On ne voit que la faiblesse physique, quelqu'un qui ne sera jamais, ô grand jamais, capable de se défendre. C'est fou comme tu sais en jouer ; Après tout, si ils désirent un éclopé en guise de prince, tu ne saurais nier la vérité mais tu sais comme on oublie de se méfier; comme on laisse trainer les secrets pas si loin de toi. Et tu sais que si les rêves de devenir un grand guerrier sont depuis longtemps morts, assassinés, il te reste ton intelligence. Il te reste  la perspective de déceler les petits secrets, les si petites confidences qu'on glisse à un ami de confiance. Parce qu'elle est là la cruelle vérité, on te fait confiance. On te susurre la vie intime, précieuse des uns et des autres. On te fait confiance et on a jamais eu aussi torts car tu t'en serviras. Pour ta famille, pour ton âme soeur, pour ton peuple. Parce que les amitiés plient devant l'intérêt, ce que tu peux rapporter aux tiens.

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like water — Jamais un élément n'a été aussi véridique, jamais tempérament n'a été aussi savamment forgé, façonné. A l'image de l'eau, tu es calme, accueillant, chaud, bienveillant et tout ceux qui te cotoient reconnaissent un côté accessible, amical. Tout ceux qui te voient décèlent comme un besoin de prendre soin des autres, de laver, purifier ceux qui en ont besoin. Mais ta mère, tes soeurs aussi comme tu peux tourner à la tempête, aux typhons, comme les colères sont brutales et funestes, comme tu peux exploser soudainement, brutalement. Comme si tu n'avais pas totalement renoncé à ton ancien tempérament de prince solaire et avide de victoires. Comme si il était resté dans ses colères infernales, jaillissant soudainement, violemment. Comme si tu étais les deux faces d'une même pièce : pile, doux comme un agneau, face, colérique, habité par une énergie, une force vive.

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21 Juin 1403 Naissance de Mégara et Thésée Okeanos –
La tempête gronde, les flots lèchent le royaume, violents, orageux alors que ta mère, Scylla Okeanos, hurle dans la nuit. Gommés sont les cris, perdus dans la rage de l’orage alors que les jumeaux de la tempête viennent au monde ; Ton ainée, Megara Okeanos, et toi.

20 Juin 1404 L’Atlantis sombre dans les flots noirs –
Tu n’as même pas un an quand les monstres mythologiques se déchainent sur le royaume atlante. Personne ne comprend, personne n’a jamais compris pourquoi on vous a maudit, pourquoi vous alors que ton père, feu le roi Leonidas VII, a sacrifié la chaire de sa chaire, le sang de son sang pour préserver son royaume. Il vous faut fuir, il vous faut partir, laissant au fond des flots vos terres, des êtes aimés que rien ne saura jamais remplacer. Tu es trop jeune pour souffrir du souvenir ou de l’absence de ton père mais tu y penseras tous les jours à ce qu’aurait pu être la vie si vos destinés avaient pu être différentes.

14 Aout 1404 Le voyage jusqu’à Olympos –
Et le long exil, la longue route vers votre fin n’est pas finie parce qu’aussitôt arrivés en terres salvatrices et protectrices, il faut que ta mère dépose sa couronne au pied d’étrangers. Les atlantes grondent, la bile sur la langue. Personne ne comprend, et surtout pas toi, trop petit pour savoir que papa ne reviendra pas, que tu ne retourneras jamais à la maison, à ta maison. Il ne restera que les contes de ta mère pour te rappeler ce royaume abandonné, damné. Il ne restera que l’imagination à chérir, à retenir. Combien de fois, vous vous êtes imaginés longeant les couloirs de votre palais ? Combien de fois vous en avez rêver, toi et tes sœurs ? De trop nombreuses fois.

Décembre 1407  Initiation à la religion –
Alors que tu n’as que 4 ans et que tu vas à l’école primaire depuis quelques mois, tu reviens un soir, fâché et les lèvres serrées. A force de discussion, ta mère parvient à te tirer les vers du nez et tu finis par cracher qu’aujourd’hui à l’école, on a prié les Keraunos. On a prié pour leur protection et quand tu as demandé pourquoi. On t’a répondu que ce sont des êtres supérieurs, qu’ils protègent le peuple, qu’ils sont bons. Toi, tu n’es pas d’accord avec tout ça alors tu t’es battu pour prouver que tu avais raison. Maman t’apprend que tu peux croire aux anciens dieux dans le secret, tu peux haïr ceux qui ont tout pris à votre famille, votre peuple mais il faut le taire. Pour survivre. Pour continuer à vivre ici. Et quand tu pries à l’école, tu penses aux anciens dieux, tu leur demandes de vous aider, de ne pas vous abandonner. Tu dis des mensonges à haute voix pour ne pas trahir ton cœur, ce en quoi tu crois.

1409 Première rencontre avec Phoebe Kolasi –  
Tu as toujours su qui était Phoebe Kolasi. Tu as toujours su que vous étiez destinés l’un à l’autre, par le besoin de nouer, dans le mariage, une alliance infaillible, indestructible. Plusieurs fois, ta mère t’a soufflé d’être « gentil, agréable, de ne pas faire ta mauvaise tête avec elle ». Plusieurs fois, elle t’a rappelé comme les Kolasi et la petite fille étaient importants. A six ans, on pense juste avoir une nouvelle amie pour jouer, faire des plans sur la comète. Et si l’envie d’être roi t’a toujours brulé, t’a submergé par jalousie de ne pas être le prince héritier, par envie de prouver que tu le méritais, tu ne t’attendais pas à ce que ça crève les bonnes manières de Phoebe. Elle décrète fermement sa non-envie d’être reine et qu’il te faut trouver autre chose comme avenir. Les sourcils se froissent et la dispute éclate, menant à un combat qui ruine la rencontre. Tu lui tires les cheveux, elle te mord et vous êtes finalement séparés par les adultes. Ta mère t’ordonne de t’excuser, ce que tu fais de mauvaise grâce. Tu diras que « de toute façon, Phoebe, je l’aime pas ! Elle est même pas belle ! ». Ce qui amuse vraiment beaucoup Scylla Okeanos aujoud’hui.

1412 Entrée à l’académie d’Héraklion –
Tu y rentres certain de ton avenir ; Tu seras aventurier, héro auréolé de gloire, de panaches. Tu deviendras l’héritier, tu redonneras ses dorures aux tiens et tu reconquerras ce que vous avez perdus, ce qui a été dévoré par les flots et les monstres marins.  Comme si il y avait une autre destinée pour toi. Comme si tu pouvais en accepter un autre.
L’internat t’ouvre ses portes. Tu y perfectionnes la maîtrise de ton élément, tu y fais aussi la rencontre de deux atlantes qui seront tes amis ; Eros et Laon. Ensemble, vous découvrez les joies de l’adolescence mais aussi les facéties que vous réalisez ensemble.

Octobre 1418  Les fils impénétrables du destin –
C’est une simple blague, un simple entrainement. Tu as mis au défi ce fils atlante parce que tu n’en pouvais plus de son regard dégouté sur toi, parce que tu es las de laisser passer les affronts de ton propre peuple. Et ce n’est pas la première fois que tu te bats. Cette fois, pourtant, ce garçon plus âgé te coince dans un coin et ta jambe frappe durement contre le mur lorsque son élément te repousse. La douleur te fait hurler, tu saignes abondamment, tu as mal et tu perds bientôt connaissance alors que les instructeurs déboulent. Tout va très vite, on tente vainement de te soigner, de réparer les dégâts. Ta mère arrive aussi vite que possible mais c’est trop tard.

Temporairement, Scylla te retire de l’académie et te ramène à la maison. Elle te badigeonne d’onguents, te fait avaler des remèdes pour faire passer la douleur et reste à ton chevet. Tu sais à ses larmes, qu’un drame s’est produit. Tu sais que ta vie a changé, a basculé. Rien ne sera plus pareil alors que ta mère te tend ta canne pour la première fois. L’amertume, les regrets des rêves perdus, la colère te font mal au cœur. Et il te faut du temps avant d’aller mieux, il te faut du temps avant d’accepter.

1419 Retour à l’académie –
Les soins de ta mère, la réconciliation avec Megara et la visite de Phoebe apaisent un peu les maux (de n’être qu’un demi-homme) (de voir les rêves se briser). Tu ne peux plus être celui que tu désirais être, tu seras donc quelqu’un d’autre. Et tu sembles changé comme si dire adieu au solaire Thésée affamé de reconnaissance t’avait ouvert les yeux sur ce que tu dois être. Tu reviens à l’académie, brisé mais renouvelé. Si tes amis te regardent avec dégoût, tu te concentres sur ta correspondance avec Phoebe. Tu tisses une amitié, une complicité dont tu ne peux te passer au milieu des douleurs qui rongent ta chaire.

21 Juin 1420 Sortie de l’Académie, apparition du signe des âmes sœurs –
La sortie de l’Académie se fait sans heurts. Entre ta sortie de l’Académie et ton entrée au service militaire , tu profites du temps accordé pour te perfectionner auprès de ta mère dans l’art de la guérison. Elle sourit en te voyant prendre cette voie, tu ne veux plus être roi mais tu veux aider à la reconquête de ce que vous avez perdus. Et tu es doué, tu calmes, apaises, n’évoques aucuns soupçons alors que tes oreilles trainent.

Une rencontre avec Phoebe est organisée et il y a une chaleur au cœur de la retrouver, une complicité heureuse que tu n’arrives pas à cacher. Pourtant, lorsque vos regards se croisent, c’est le cœur qui flanche, la marque en forme de crane qui apparait sur le poignet et une tendresse inexplicable. Comme si vous étiez fait pour vous retrouver. Comme si vous étiez liés. A tout jamais. Les rêves te ramènent à elle, son sourire, son regard. Et quand tu la vois, tu lui en parles mais elle reste sourde à ce que tu ressens, à l’amour. Et tu te sens rejeté, abandonné. Il y a quelque chose qui fait mal quand elle s’éloigne, repart. Quelque chose que tu ne comprends pas. Pourtant, tu caresses avec douceur la marque le soir en pensant à elle.

1420-1422  Service militaire –
Bon gré, mal gré, tu fais ton service militaire. On te traine limite comme un boulet avant de comprendre que tu seras meilleur en guérisseur qu’à tenir une épée que tu n’as pas la force de soulever. Néanmoins, tu rencontres la bienveillance d’un haut-gradé qui te donne des entrainements à ta mesure pour ne pas que tu sois trop démuni face à un éventuel ennemi. Les deux ans de service militaire se passent sans anicroches et tu retournes bien vite auprès de ta mère et ta sœur la plus jeune.

1423-1429 Guérisseur et Asphodélos –
A Althéa, tu perfectionnes l’art de la guérison auprès de ta mère. Tu travailles dur pour soulager, faire du bien aux autres, entrainant ton élément à cette fin. Ta mère en profite pour te mettre un arc dans les mains aussi. Tu t’entraines un peu maladroitement à cet art mais au fil du temps, tu finis par prendre confiance en cet objet.

Avec ta mère, tu apprends aussi la maîtrise de la glace, même si tu n’en es qu’à ces balbutiements. Comme si à coup de savoir, tu cherchais à compenser la faiblesse de ton corps, cette canne qui te suit nuit et jours. Megara est partie depuis longtemps courir l’aventure, tu essaies de lui écrire pour ne pas la perdre de vue. Mais en fin d’année 1429, l’inquiétude te ronge de ne pas avoir de nouvelles. Tu te demandes si ta sœur va bien alors que tu prends le chemin vers le domaine des Kolasi. Parce qu’il n’est pas normal que vous ne soyez toujours pas mariés. Parce que les familles s’impatientent. Et parce que ton cœur brûle d’être auprès du sien. Tu sais qu’elle est la moitié de toi-même, tu sais qu’elle est ta destinée, la seule que tu ne pourras jamais aimer.

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