ghosts with heartbeats. — quête

ghosts with heartbeats. — quêteMar 3 Nov - 11:28

— ghosts with heartbeats.Les jours ont passé, trop longs, trop lointains et lorsqu’enfin elle aperçoit Althea en contrebas, Alekto caresse Phobos pour lui indiquer de descendre se poser. Le soleil est encore haut dans le ciel, mais l’après-midi est déjà bien entamée. Le ventre noué, l’arachné descend du bison volant qu’elle observe un instant alors que Mavros trouve la terre ferme à son tour. « Je vais la trouver Phobos, ne t’inquiète pas. » Un regard étrange, comme une connexion avec la monture de l’âme-sœur, une évidence qu’elle seule trouvait. Alekto soupire et se détourne pour déambuler dans le centre-ville. Le cerbère à ses côtés, elle retire la capuche de sa tête et détaille chaque bâtiment, chaque pavé dans le sol, chaque visage, elle se concentre et tente de ne pas chercher au-delà de sa princesse.
Après plusieurs minutes, Mavros passe sa tête sous la main d’Alekto, la bousculant au passage. « Qu.. » Pas le temps de baisser la tête qu’elle la trouve, à quelques pas. Une grande inspiration, elle expire et se dirige vers celle qu’elle cherche. « Princesse. » qu’elle s’annonce avec un sourire gêné. Elles n’ont pas parlé depuis trop longtemps, ne se sont pas vu depuis ce qui semble une éternité. Alekto observe autour d’elle et sans attendre, empoigne Megara par le bras et l’emmène dans l’auberge au coin de l’allée. Elle s’installe à une table, dans un espace en fond de salle et regarde l’âme-sœur avec détermination. « Oh on va parler ne t’en fais pas ! Autant toi que moi cette fois. » Assez fort pour convaincre l’Okeanos, pas assez pour troubler l’audience, Alekto a cette étincelle dans le regard, celle que la princesse connait par cœur : elle ne démordra pas de cette idée. Mavros vient s’installer à ses côtés, seul instant où l’arachné porte son attention sur autre chose que Megara.

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Re: ghosts with heartbeats. — quêteSam 7 Nov - 13:50

Elle observe les vagues s’encastrer dans les pilotis en bois de la demeure Okeanos. Elle jurerait observer au loin, les dauphins et les hippocampes jouant ensemble, sautant au-dessus de l’écume avant de s’enfoncer dans les abysses du domaine de son ancêtre. Elle avait décidé de retourner auprès des siens, après sa visite à Hélios. Sa mère, son frère et sa sœur lui manquaient terriblement. Et elle avait besoin de retrouver le cocon familial, et les familiarités qui allaient avec. Parce que la demi-déesse était toujours perdue, perdue dans les chimères de son identité. Elle se cherchait encore, voulait retrouver un but. Reprendre en main le destin qui lui avait filé entre les doigts. Elle n’était plus Megara, Héritière du Royaume perdu d’Atlantis. Elle n’était plus la princesse au trident, elle n’était plus.. elle n’était plus. Et ça la terrifiait, terriblement.
Le palpitant accélère, avant qu’elle ne décide à quitter la terrasse de la demeure pour se rendre dans les rues d’Althéa. Elle y avait passé toute son enfance, y avait échangé ses premiers rires et ses premiers coups de poings. Elle y avait rencontré des amis, aujourd’hui disparus, mais avait surtout été accablé par le mépris qu’avait le peuple atlante envers les siens. Les Okeanos n’étaient désormais que de la vermine à leurs yeux, des traîtres. Elle s’était évertuée à regagner leur confiance, s’était évertuée à tenter de regagner leur amour. Avait-elle réussi ? Elle n’en savait rien. Elle savait juste une chose. La Megara qui avait erré dans ces rues, tout autant que celle qui se voyait avec une couronne d’or et d’argent sur la tête, n’existait plus. La voix se claire, limpide. Elle détruit le brouhaha alentour, et insère la princesse dans une bulle. Une bulle dans laquelle elles se retrouvent toutes les deux. « Je suis étonnée que tu ne m’ait pas retrouvé avant. » répond simplement Megara. L’âme sœur l’attrape et l’entraîne alors dans une auberge, au coin de la rue. Sans ménagement aucun, et sans plus de cérémonie. Elle l’observe s’asseoir, l’écoute de sa voix déterminée, puis pose les yeux sur Mavros. Si l’Alekto a une étincelle brûlante dans son regard, celui de l’Okeanos se veut vide, brisé par les derniers évènements. « Deux pintes du nectar le plus fort que vous ayez à proposer. » ordonne Megara à l’attention de l’aubergiste. L’homme, âgé de presque un demi-siècle à en juger par les traits de son visage et le blanc immaculé de sa barbe, ronchonne légèrement. Il leur apporte leurs pintes, et Megara rajoute « Un bol d’eau pour le cerbère. » Elle fait mine de ne pas entendre la réplique cinglante de l’aubergiste, et reporte son attention sur Alekto. « Et bien, parlons. »

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Re: ghosts with heartbeats. — quêteLun 9 Nov - 19:15

GHOSTS WITH HEARTBEATS - quête
Sound

Banoclès frotta vigoureusement ses mains contre son visage, avant de lâcher un râle de soulagement. L’eau fraîche sembla le purifier de tous les péchés dont il s’était rendu coupable le matin même.
Le colosse redressa ses larges épaules, puis bomba son torse nu en direction de l’astre solaire, accueillant ses rayons bienfaiteurs dans un sourire empreint de fatigue, les paupières closes.

Encore un combat mené au profit d’un d’autre. Le sang du misérable avait, une fois de plus, abreuvé la terre pour défendre les idéaux du riche aristocrate. Si le commanditaire de ce massacre ne lui avait pas fait très bonne impression, Banoclès s’était abstenu de tout commentaire face à l’impressionnante somme d’argent déboursée par ce dernier. De surcroît, son prétendu ennemi du moment n’avait pas semblé être guidé par des motivations bien plus nobles que celles de son employeur. C’était donc avec raison, mais sans grande conviction, que Banoclès avait rallié la cause du plus fortuné.

Il était ainsi parti répandre la mort en Béotie, seul, sa longue chevelure blanche cachée sous un casque d’hoplite. Banoclès refusait de voir le nom des Argonautes être souillé par l’accomplissement de tels actes méprisables.

Que l’on crache dans son sillage, pourvu qu’on admire l’héritage qu’ils s’étaient échinés à bâtir en l’honneur de leur ami défunt. Argos…

~~

Le chef de bataillon avait décidé de porter l’assaut aux premières lueurs de l’aube, non loin d’Althea. Banoclès jeta un dernier coup d’œil en direction des soixante soldats qui lui collaient le train, puis s’élança. Son énorme épée Syntrivon lâcha un sifflement menaçant et une tête s’envola. Le sang de sa victime lui salopa l’armure et le casque, sans manquer de l’aveugler quelques instants. La tête sembla rouler au sol pendant de longues minutes, avant de finalement se figer dans une expression déformée par l’effroi, le regard aussi vide que celui d’un poisson mort. Qui se souviendrait de cet homme ? Y’aurait-il quelqu’un pour le pleurer? Et lui, s’il venait à mourir, qui le regretterait ?

~~

Un bruissement de feuille l’arracha à ses pensées. En position de combat, prêt à en découdre, le colosse fit volte-face et tomba sur le regard médusé d’une jeune femme. « Milles excuses mon seigneur je… Je ne voulais pas… »
Banoclès se détendit, affichant un sourire charmeur. « Monseigneur ? Vous devez me prendre pour quelqu’un que je ne suis pas. »
« Vous… Vous.. »
« Etes admirablement bien bâti ? » Se vanta-t-il, amusé devant les joues cramoisies et l’air visiblement gêné de son vis-à-vis.
« Non, vous êtes entièrement nu… »
Banoclès baissa les yeux pour constater la véracité des dires de la jeune paysanne. Les mollets immergés dans la mer et le bazar à l’air, le colosse rit aux éclats. « Sacré morceau n’est-ce pas ? C’est la première fois que vous voyez un cyclope pareil j’imagine. Vous voulez le toucher ? Allez-y, je vous promets qu’il ne mord pas.»

Banoclès ouvrit la porte de l’auberge et pénétra dans le pièce avec fracas, son pas lourd raisonnant bruyamment contre les murs de l’établissement. Les quelques regards avinés qui le dévisagèrent purent constater que sa joue droite était anormalement rouge et enflée. La gifle, dont on l’avait gratifié moins d’une heure auparavant, lui picotait encore le derme. Banoclès sourit. De toutes les pécores qui rôdaient en Béotie, il avait fallu qu’il tombe sur la seule dépourvue du moindre brin d’humour.
Il posa ses fesses sur le tabouret d’une table libre . « Oh, tavernier ! Apporte-moi ton meilleur fromage de brebis, un plateau de fruits secs ainsi qu’une grosse miche de pain ! Tu m’arroseras le tout avec un kykeon* au miel et à la menthe ! En te remerciant mon brave. »
« T’entends-ça Boros ? Ce misthios veut un kykeon au miel et à la menthe. Ah ! Depuis quand les meurtriers boivent-ils comme les femmes ! »
Banoclès ne broncha pas, habitué aux injures et autres blasphèmes que pouvait soulever son barda de guerrier solitaire.
« On ne sert pas les gens de ton espèce ici, malaka*. » Grommela le supposé Boros.
« Tu veux dire, ceux qui ont de l’argent ? » Demanda Banoclès, l’air faussement ingénu. « Et vous payez comment ici, avec de la bouse de vache ? Ca expliquerait ton odeur. Gamoto*, tu dois en transporter plein tes poches pour puer aussi fort ! »
Les deux hommes se levèrent en chœur, mais Banoclès ne sembla pas vraiment s’en formaliser. Il continuait d’afficher son sourire suffisant et présomptueux.
« Je bois comme une femme, et vous avec la susceptibilité de vigoureux puceaux. A croire qu’on était faits pour se rencontrer ! » Ricana-t-il, une main sur la poignée de Syntrivon. « Alors mes croquants, qui veut perdre sa virginité en premier ? »

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Re: ghosts with heartbeats. — quête